BUENOS AIRES, NOTRE VILLE

Publié le par TINA + OLIVIER

Pourquoi notre ville ?

Difficile à dire... ou plutôt trop de choses à (d)écrire : une douceur de vivre, un bien-être, une vie nocturne unique, des portenas et portenos incroyables, une bouffe d'une qualité inégalable et méchamment protéinée, des bars et cafés où il fait bon vivre, des magasins de fringues au design novateur, une vie culturelle riche et variée (comme la bouffe), etc...

On en oublierait presque les quelque 13 millions d'habitants, la pollution, la circulation automobile (50% de taxis, composés pour moitié de 504 Peugeot increvables), la chaleur étouffante de l'été porteno.

Bref, une mégalopole dans laquelle nous nous sentons bien : ni l'Espagne, ni l'Italie ou le pays Basque, un peu des 3, vous secouez le tout pendant quelques décennies, vous arrosez d'une Quilmes bien fraîche, vous posez dessus un bife de lomo de 800gr., et vous (vous) laissez reposer. C'est bien sûr un peu réducteur, mais après tout, nous n'y sommes restés que 2 petites semaines et l'avons quittée, le coeur serré.


Noël et 31/12, même combat


Que faire le soir de Noël quand tous les portenos sont en famille ? Sortir dans l'un des quelques restos proposant un repas "spécial réveillon de Noël" : un dîner aux chandelles incroyable, en amoureux, dans l'un des plus beaux restos de Palermo, notre quartier préféré.
Puis, se diriger vers quelque bar ouvert, se remettre doucement de ce doux moment autour d'une Iguana, puis vers 3H du matin, commencer à réfléchir à un boliche dans lequel danser. Autant le dire tout de suite : les argentins sont barjots; une boîte se remplit vers 3 à 4H du matin et atteint son apogée vers 6H, et le soir de Noël ne devrait pas faire exception à cette règle. Faut vraiment avoir la santé, d'où la bouffe très fortement protéinée : tout est lié, c'est bien foutu la vie à Buenos Aires.
Nous sommes donc arrivés au Molière (quartier de San Telmo) vers 3H30 et, horreur, pas un gato, rien, nada : syndrome du noël en famille ? Que nenni! A 4H30, après le dessert et la coupe, ils ont tous déboulé, les barjots !

Las de la Quilmes, nous avons opté pour une petite "vodka nacional" : ce fut une erreur fondamentale, de celles qu'on ne commet pas 2 fois; noyée dans un jus d'orange, elle nous apparut d'abord inoffensive : il s'agit en fait d'un excellent laxatif et d'un tord-boyaux parfaitement odieux.
Ca nous apprendra à croire que les argentins savent tout faire, même la vodka. Mais avions-nous vraiment le choix : la boisson à la mode semble être le fameux Fernet Branca con Limonade (!?), et ça, c'est définitivement hors de question.
Puis, vers 7H, nous sommes (comme d'habitude) pratiquement les premiers à quitter la boîte, puis cette sensation connue mais toujours saisissante, de prendre le soleil porteno déjà puissant en pleine gueule : quelle gifle ! Quel réveil !


Le 31/12 ?

Direction calle Honduras, Palermo, un petit resto chaleureux aux murs multicolores, à l'atmosphère feutrée : un menu 3 étoiles (apéro, poisson, gibier, dessert, vins à volonté, champagne), 5 tables occupées, le calme avant la tempête...qui éclate peu avant minuit. Le cuistot Alessandro, d'origine italienne, se prend d'amitié pour nous, nous invite sur la terrasse panoramique du resto, et nous offre du champagne; nous refaisons le monde, plusieurs fois : pour lui, c'est un peu de joie dans une journée de boulot, il fait des allers-retours cuisine/terrasse, il est bien attaqué le bougre, mais réussit à gérer le resto jusqu'au bout...
Le spectacle est inoubliable : des feux d'artifice par centaines dans le ciel porteno, des bulles de champagne partout, du Torrontés et autres trapiche, du cordero de Patagonie. Puis, le boss, parfaitement inconscient, file des feux de bengale à tout le monde : c'est le feu dans le resto, ça aurait pu être "l'incendie, le grand incendie" comme dit l'autre encellulé girondin.

Et après ? Direction une boîte gigantesque, dite Konnex, ancienne usine d'huile d'olives, dans laquelle nous essayons de retrouver Stéphanie BB, sans succès. Nous la retrouverons finalement vers 6H au Molière... Cette fois-ci, pas de vodka nacional, mais nous avons repris avec joie une gifle ensoleillée...



Esquinas, concerts, feria de fringues : la belle vie


Pendant 2 semaines, nous avons butiné d'esquina en esquina, en privilégiant celles qui rassemblent un grand nombre de chauffeurs de taxi, gage d'un rapport qualité-prix inégalable.
Au menu ? : bife de chorizo ou lomo con puré de papas, ensalada, flan casero.
Un constat : on (re)trouve à Buenos Aires une qualité de bouffe et de service qui semble malheureusement avoir disparu sous nos latitudes. Ici, la bonne humeur, le professionnalisme, l'amour de la bonne chère, le service attentionné sans être prétentieux ou ostentatoire, le sourire, tout cela est ici la règle. Chez nous, c'est aujourd'hui l'exception... La France, patrie de la bonne bouffe ? Et, je ne parle pas des prix...

Un lieu de la culture musicale portena ? : le Club del Vino, style cabaret, bouffe incomparable, Riesling increible : nous avons assisté au concert des Têtes Raides de Buenos Aires, les excellents Reincidientes.

Des lieux de la fringue ? : tous les bars de la Plaza Serrano ouvrent leur porte, durant les week-ends, aux jeunes designers portenos, qui trouvent ainsi des lieux de vente à moindres frais...



Merci à Beatriz et Stéphanie, nos deux logeuses

Nous logions à Bulnes y Honduras, dans un chouette appartement tout confort, géré par la professionnelle et gentille Beatriz, une logeuse aux petits oignons, qui nous a même installé la clim quand la température a atteint 34 degrés.
Grosses bises à Stéphanie et sa maman, qui nous ont reçus dans leur superbe baraque con piscine à Recoleta. Après une soirée réveillonesque dont on se rappelle à peine, il était temps de se parler enfin...

 

Publié dans ARGENTINE

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